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Article paru dans les ASH (Actualités Sociales Hebdomadaires) - N° 3104 du 29 mars 2019.
Portrait de Paul Masotta, président et cofondateur de l'Epingle.
Quantité de textes, différents de statut littéraire et d'époques, donnent au lecteur de comprendre que l'hospitalité est la manière à la fois la plus ordinaire et la plus éminente à travers laquelle les hommes assument leur commune humanité.
Les textes ici exposés - mais aussi ceux qui mettent en scène les échecs de l'hospitalité - montrent, de multiples façons, que l'accueil de l'inconnu, de l'étranger, est la pierre de touche de la qualité du "chez soi", individuel et collectif. Vieille leçon qu'il convient d'entendre toujours à nouveau, en particulier quand, comme aujourd'hui, l'étranger est perçu comme une menace, quand la mondialisation des échanges va de pair avec la construction effrénée de murs-frontières érigés pour tenir à l'écart les plus pauvres des populations !
Depuis de nombreuses années, les travailleurs sociaux français revendiquent une reconnaissance de leurs diplômes de niveau III au niveau licence, comme c'est le cas pour leurs homologues européens. Les actuels diplômes d'éducateur spécialisé, d'éducateur technique spécialisé, d'assistant de service social et de conseiller en économie sociale et familiale, malgré trois années d'études post bac, ne sont pas reconnus à un niveau licence BAC+3... Pour obtenir cette reconnaissance les nouveaux travailleurs sociaux devront être titulaires d'un diplôme complétement repensé, dont le contenu devrait être connu pour la rentrée 2018 : le rapport de la DGCS donne une idée des unités de formation en pages 13 et 14 (à télécharger ci-dessous). Mais qu'en est-il de la relation éducative ? Car comme le rappelle Philippe Gaberan, "la question politique majeure, et il s'agit bien d'une question politique, est de déterminer à quel niveau de compétence il faut former ce personnel exerçant dans des conditions extrêmement sensibles".